Le lampadaire «Philippe» est le fruit d’un long travail d’échanges et de réflexion avec son commanditaire avec lequel je partage la passion du Japon.
J’ai pensé cette pièce comme un hommage à l’artisanat japonais qui m’a toujours inspiré et impressionné. J’ai envisagé de lier la sobriété des formes à la précision du geste. Je voulais qu’en découvrant ce luminaire on soit projeté dans une ruralité nippone emprunte de calme et proche de la nature où le temps ne fige pas les pratiques et la création mais leur confère une patine évocatrice.
Cette recherche était accompagnée du besoin de créer une pièce qui soit, à nouveau, modulable. Il fallait que ce lampadaire puisse être démonté et remonté facilement pour être transporté et
s’adapter aux déplacements futurs de son propriétaire.
Cela m’a amené à développer des mécanismes simples et intuitifs comme l’abat-jour en papier plié (inspiré par les lampions japonais) sur lequel sont cousues des languettes de fixation en cuir.
Un mât à l’inclinaison réglable peut être fixé à la structure principale (un madrier de pin massif) par un tourillon de laiton. Le contrepoids du mât est une simple feuille de plomb (issue de la restauration d’un toit ancien) roulée et maintenue par un taquet de hêtre.
Enfin un rondin de pin apporte de la stabilité à la structure à laquelle il est fixé par une corde de chanvre nouée en série de demi-clés.